Définition d’un AVC ¹ | URGENCE VITALE
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Un AVC, communément appelé « attaque cérébrale », est une perte soudaine d’une ou plusieurs fonctions du cerveau provoquée par un arrêt brutal de la circulation sanguine à l’intérieur de ce dernier (AVC ischémique – 80% des cas) ou par la survenue d’une hémorragie intracérébrale (AVC hémorragique – 20% des cas).
Épidémiologie : chiffres-clés ²
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- 1ere cause de handicap moteur chez l’adulte
- 2eme cause de démence (après la maladie d’Alzheimer)
- 2eme cause de mortalité (après le cancer)
- 75% des patients vont garder une séquelle
- 20 % de mortalité dans l’année qui suit l’AVC et 30% de récidive à 5 ans.
Mécanisme physiopathologique
Le cerveau a besoin d’un apport continu en oxygène et en glucose pour fonctionner. Toute réduction du flux artériel entraîne une souffrance cérébrale. En cas d’infarctus cérébral, il existe une zone centrale où la nécrose s’installe (zone de nécrose) et une zone périphérique (zone de pénombre) avec des séquelles réversibles si le sang est rétabli rapidement.
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💡 La circulation des artères périphériques permettent, pendant un temps, de préserver la zone de pénombre.
AVC ischémique
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Les infarctus cérébraux constitués (autrement appelés AVC ischémique) sont aiguës et brutaux. Ils peuvent être classés selon le territoire artériel touché : circulation antérieure, postérieure et lacunaire (petit infarctus profond). Selon le territoire, les symptômes peuvent varier, mais ils comprennent généralement un déficit moteur, un trouble du langage, un trouble visuel, une confusion, un trouble de l’équilibre et de la marche.
Étiologie AVC ischémique
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- Athérosclérose : sténose > 50% d’une artère en amont du territoire de l’infarctus cérébral avec mécanisme majoritairement thromboembolique.
- Infarctus lacunaires : occlusion d’une artériole entraînant un petit infarctus profond de moins de 15 mm de diamètre.
- Cardiopathies emboligènes : la fibrillation auriculaire en est la cause principale.
- Autres étiologies : Dissection artères, vasoconstriction, artérites, coagulation, drépanocytose.
Accident ischémique transitoire (AIT)
Episode bref (< 1h) de dysfonction neurologique due à une ischémie focale cérébrale ou rétinienne. L’AIT annonce un risque majoré d’AVC dans les jours suivants.
→ Syndrome de menace cérébrale
2 types d’AIT : AIT probable et possible
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💡 L’association des symptômes des 2 AIT est très évocatrices d’un diagnostic d’AIT.
AVC hémorragique
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Déficit neurologique focal soudain qui s’aggrave en quelques minutes à quelques heures au fur et à mesure que l’hémorragie s’étend. L’AVC hémorragique est plus progressif que l’AVC ischémique.
L’HyperTension IntraCrânienne (HTIC), conséquence de l’hémorragie, provoque céphalée, nausées ou vomissements, troubles de la vision, troubles de la conscience
Étiologie AVC hémorragique
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- HTA chronique : artérioles perforantes du à l’HTA.
- Rupture malformation vasculaire :1/3 des accidents hémorragiques chez le sujet jeune.
- Trouble de la coagulation : majoritairement TTT anticoagulants.
- Tumeurs cérébrales : tumeurs malignes.
- Autres étiologies : thrombophlébite cérébrale, artérites cérébrales, endocardite infectieuse.
Prise en charge AVC aiguë
Hospitalisation en urgence en unité neurovasculaire pour confirmation diagnostique par imagerie cérébrale, prise en charge thérapeutique et bilan étiologique.
L’imagerie cérébrale
L’ IRM est l’examen de référence pour confirmer le diagnostic d’AVC car sa sensibilité est nettement supérieure à celle du scanner.
À défaut, un scanner sans injection peut être réalisé.
💡 Pourquoi sans injection ? On ne sait pas s’il s’agit d’un AVC hémorragique ou ischémique, pas d’injection de produits iodés.
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Unités neurovasculaires
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Permet des prises en charge diagnostique et thérapeutique et réduit les complications post-AVC.
Prise en charge thérapeutique
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- Alitement avec position à 30°c → favorise le drainage veineux du cerveau.
- Mise au fauteuil.
- Surveillance neurologique rapprochée.
- Surveillance des troubles de la déglutition.
- Surveillance de la pression artérielle.
- Lutter contre l’hyperthermie, l’hypo/hyperglycémie.
- Oxygénothérapie pour SaO2 > 95%.
- Kinésithérapie pour rééducation motrice précoce.
AVC ischémique
L’association de la thrombolyse intraveineuse et de la thrombectomie est le traitement de référence depuis 2015.
→ 💉Thrombolyse intraveineuse
Bénéfique si réalisée dans les 4 h 30 qui suivent l’installation des premiers signes d’infarctus cérébral. Surveillance et traitement de l’HTA en cas de thrombolyse (objectif PA < 180/105 mmHg). Si HTA élevé, risque d’AVC ischémique.
→ 🧠Thrombectomie mécanique
Bénéfique si réalisée dans les 6 h qui suivent l’AVC. Un guide à l’extrémité du cathéter perfore le caillot et s’y accroche de façon à pouvoir le tracter. Une aspiration facilite ce remorquage qui permet d’extraire le caillot de l’organisme.
→ 💊Traitement antiagrégant plaquettaire
Dès l’arrivée ou 24h après thrombolyse. En prévention d’une récidive précoce d’infarctus cérébral. → 💊Traitement anticoagulant Prévention des complications thromboemboliques. HBPM à dose préventive.
AVC hémorragique
Les objectifs du traitement sont d’obtenir un contrôle strict de la tension et de prévenir les complications.
Diagnostic des causes
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Préventions des risques
Prévention primaire
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Prévention secondaire
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📌 Résumé : Un AVC, ou attaque cérébrale, résulte d’une interruption soudaine du flux sanguin vers le cerveau, soit par un AVC ischémique (80% des cas) soit par un AVC hémorragique (20%). Les chiffres-clés soulignent son impact majeur, étant la principale cause de handicap moteur chez l’adulte et la deuxième cause de démence et de mortalité. Le mécanisme physiopathologique implique la souffrance cérébrale due à une réduction du flux artériel. L’AVC ischémique, souvent lié à l’athérosclérose, présente des symptômes variés. L’AVC hémorragique, plus progressif, est souvent associé à une hypertension. La prise en charge implique une hospitalisation en urgence, des examens d’imagerie, et des stratégies thérapeutiques spécifiques, comme la thrombolyse et la thrombectomie pour l’AVC ischémique. La prévention cible les causes et les risques, avec des mesures primaires et secondaires.
💡 Sources :