« Tous les mécanismes vitaux, si variés soient-ils, tendent vers le même but : le maintien de conditions de vie constantes dans le milieu intérieur » 1859, Claude Bernard.
Définition de l’homéostasie
Il s’agit de la préservation de la constance dans le milieu intérieur d’un organisme. Une large gamme de processus chimiques, thermiques et neurologiques agissent et interagissent de façon complexe afin de garder cette constance, sans pour autant être statique.
💡 Le milieu intérieur comporte les compartiments interstitiels, plasmatiques et lymphatiques. Grâce au système circulatoire, les échanges avec l’extérieur permettent de renouveler le milieu intérieur et donc la survie des cellules.
⚠️ La maladie est lorsqu’il existe un dèséquilibre majeur dans l’organisme du aux manques d’actions compensatoires appropriées.
Déterminants de l’homéostasie
Afin de garder cette constance dans l’organisme, plusieurs facteurs doivent pris en compte :
- Concentration adéquate de nutriments dans le sang
- Avoir une activité cardiaque, une pression artérielle et une température corporelle dans les normes
- Eviter l’accumulation de déchets
Constituants d’un système de régulation
Quel que soit le facteur contrôlé, tous les mécanismes de régulation comportent :
- Un récepteur
- Un centre de régulation
- Un effecteur
Récepteur
Il s’agit d’un capteur qui détecte un changement dans le milieu intérieur sous forme de signal chimique ou d’influx nerveux.
Centre de régulation
Il détermine les normes à respecter pour garder l’équilibre dans l’organisme, analyse les données du récepteur et apporte une réponse appropriée pour corriger un déséquilibre.
Effecteur
Le message envoyé par le centre de régulation est reçu par l’effecteur qui va effectuer l’action associée.
💡 C’est quoi une boucle de rétroaction ? L’effecteur fournit un signal au récepteur pour l’activer (rétro-activation) ou le désactiver (rétro-inhibition) afin qu’il capte un futur déséquilibre de l’organisme. C’est le même fonctionnement qu’un thermostat.
→ Exemples rétro-inhibitions (fréquent) : rythme cardiaque, pression artérielle, hormone insuline pour faire baisser le taux de glucose dans le sang dans le cas d’une hyperglycémie
→Exemples rétro-actions (peu fréquent) : coagulation sanguine dans le cas d’une rupture d’un vaisseau sanguin, augmentation contractions utérines pendant un accouchement.
Les systèmes de contrôle
Le système nerveux
Le système nerveux entraîne des réactions rapides. En conséquence d’un stimulus, il envoie des messages sous la forme d’influx nerveux transmis par les nerfs en direction des organes concernés.
💡 Exemple concret : variation de la température dans l’organisme Le système nerveux maintient l’homéostasie de la température corporelle. Lorsque la température augmente, les récepteurs envoient des signaux à l’hypothalamus, qui dilate les vaisseaux sanguins périphériques, augmentant ainsi la dissipation de la chaleur par la peau. La sudation est activée pour évaporer la sueur et refroidir le corps. En cas de baisse de température, l’hypothalamus active la vasoconstriction et les frissons pour générer de la chaleur, maintenant ainsi l’équilibre thermique du corps.
Le système endocrine
Le système endocrinien libère des hormones dans le sang via des glandes, agissant plus lentement que les influx nerveux mais avec des effets durables, contrairement aux réactions nerveuses rapides.
💡 Exemple concret : augmentation du glucose dans le sang Lorsque les niveaux de glucose sanguin augmentent après un repas, le pancréas libère de l’insuline dans le sang. L’insuline permet aux cellules de capter le glucose pour réguler la glycémie, assurant ainsi une homéostasie du taux de sucre dans le corps.
📌 Résumé : L’homéostasie est la préservation de la constance par des processus chimiques, thermiques et neurologiques complexes. Les facteurs clés pour maintenir l’homéostasie comprennent la concentration de nutriments, l’activité cardiaque, la pression artérielle, la température corporelle et l’élimination des déchets. Les systèmes de régulation comprennent le récepteur (capteur), le centre de régulation et l’effecteur. Le système nerveux permet des réactions rapides via des influx nerveux, tandis que le système endocrinien libère des hormones pour des effets plus lents mais durables, comme illustré par la régulation de la température corporelle et de la glycémie
Crédit :
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