Cette fiche s’appuie sur les normes biologiques sur le sujet traité, à sa date de mise à jour.
Rappel sur les fonctions du système immunitaire
🔗 Voir la fiche mémo sur le système immunitaire
L’inflammation
La réaction inflammatoire représente une expression de l’immunité innée en réaction à un signal de menace.
💡 Sur les 31 maladies à déclaration obligatoire, 29 sont d’origine infectieuse.
Étiologie de l’inflammation
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⚠️ La cause principale de l’inflammation n’est pas systématiquement l’infection (ex : l’insolation).
⚠️ Le Prion est un agent infectieux qui ne provoque pas de réaction inflammatoire.
🔴 Dans le cas d’un diagnostic médical, il est plus précis de spécifier l’agent responsable de l’inflammation (ex : méningite virale)
🔴 Pour le VIH, dans le cas de la réponse immunitaire, la cellule dendritique présente la cellule du non soi au CD4 pour la tuer mais c’est la cellule étrangère qui va tuer la CD4 → destruction auto-immune.
Signes inflammation locale et générale
La réponse inflammatoire locale se caractérise par la présence de rougeur, douleur, chaleur et œdème. Ces manifestations résultent du gonflement des vaisseaux sanguins et de l’arrivée de cellules défensives pour protéger la zone touchée¹.
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💡 Moyen mnémotechnique RDC O (Rez-De-Chaussée niveau 0) → Rougeur, Douleur, Chaleur, Œdème
La réponse inflammatoire systémique (généralisée) se traduit par la présence d’asthénie, anorexie et amaigrissement (les trois A) et de la fièvre. Si les 3 états sont réunis, on parle d’altération de l’état général.
Acteurs de l’inflammation
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💡 Pour plus de détails sur les cellules sanguines du système immunitaire, merci de te référer au cours sur le système immunitaire.
Focus système du complément²
Il s’agit d’un ensemble de protéines qui renforcent la défense immunitaire. Activé en réponse à des infections, il aide à détruire les pathogènes en formant des complexes protéiques et en facilitant l’action des cellules immunitaires.
C’est une composante clé du système immunitaire inné.
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Focus Histamine
Synthétisée essentiellement par les polynucléaires basophiles et mastocytes, l’histamine provoque des réponses inflammatoires, telles que l’élargissement des vaisseaux sanguins (vasodilatation) et l’augmentation de la perméabilité vasculaire.
🔗 Voir la vidéo Les Antihistaminiques et Pharmacologie de LinExplain pour en savoir plus sur l’Histamine.
Focus Cytokines³
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Les cytokines coordonnent la réponse immunitaire en régulant l’inflammation et en favorisant la communication entre les cellules. Elles dirigent l’action des cellules immunitaires vers les zones nécessitant une réponse, tout en ajustant l’intensité de l’inflammation pour une protection optimale sans causer de dommages excessifs.
💡 Focus sur les chimiokines : Il s’agit de cytokines spécifiques dédiées au recrutement et guidage des leucocytes dans le sang vers le site d’agression.
💡 C’est l’orage cytokinique qui tue les patients du SARS COV 2 et non le virus en lui-même → d’où problèmes des voies respiratoires.
💡 Le Cortisol est une hormone naturellement anti-inflammatoire qui s’estompe au soir d’où des douleurs plus fortes le soir.
Biologie du syndrome inflammatoire
Le syndrome inflammatoire repose sur l’exploration biologique des éléments suivants :
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Vitesse de sédimentation (VS)⁴
Lorsqu’une inflammation arrive, des protéines dites « réactives » sont produites en grande quantité. Ces protéines modifient la charge des érythrocytes (globules rouges) ce qui augmente leur capacité à former des empilements ou agrégats. Ces agrégats sont plus lourds et sédimentent plus rapidement dans un tube à essai, mesurant ainsi la VS.
💉 Normes biologiques VS :
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Protéine C-réactive (CRP)⁵
La Protéine C-réactive (CRP) est un marqueur inflammatoire produit par le foie en réponse à l’inflammation. Elle est utilisée pour évaluer l’inflammation de façon précoce, notamment en cas d’infections ou de maladies inflammatoires. Une CRP élevée signale une inflammation aiguë, fournissant des indications importantes pour la prise en charge clinique.
💉 Normes biologiques CRP :
Taux CRP « normal » : < 6mg/L.
Entre 10 et 40 mg/L : infection virale ou inflammation modérée.
Entre 50 et 200 mg/L : infection bactérienne ou inflammation sévère.
Électrophorèse
L’électrophorèse est utilisée en cas d’inflammation pour analyser les protéines sériques (présentes dans le sérum sanguin, partie liquide du sang dépourvue de cellules sanguines), notamment la CRP.
Cela permet d’évaluer l’étendue de l’inflammation en mesurant la concentration relative de ces protéines.
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Procalcitonine
La procalcitonine est une protéine produite par la thyroïde principalement utilisée comme biomarqueur de l’inflammation, en particulier pour différencier les infections bactériennes des réponses inflammatoires non infectieuses.
Elle est utilisé comme indicateur pour guider l’utilisation d’antibiotiques, et surveiller la réponse au traitement.
Hémogramme (NFS)
Un hémogramme évalue la composition des cellules sanguines. En cas d’inflammation, il permet de détecter des changements, notamment une augmentation des leucocytes, indiquant une réponse à l’infection ou à l’inflammation.
💉 Bien faire attention à la baisse des neutrophiles dans la NFS car les neutrophiles ont une durée de vie très courte.
💉 Dans la NFS, on cherche les monocytes et non les macrophages car les premiers deviennent macrophages une fois qu’ils sortent de la circulation sanguine.
Pour le VIH, la cellule dendritique va présenter la cellule du non soi au CD4 pour la tuer mais c la cellule étrangère qui va turer la CD4 → destruction auto immune.
📌 Résumé : L’inflammation est une réponse immunitaire innée face à une menace, souvent infectieuse. Elle se manifeste localement par rougeur, douleur, chaleur, et œdème. La réponse systémique inclut asthénie, anorexie, amaigrissement, et fièvre, indiquant une altération de l’état général. Les acteurs clés sont le système du complément, la libération d’histamine, et les cytokines qui coordonnent la réponse immunitaire. Le syndrome inflammatoire biologique implique des marqueurs tels que la vitesse de sédimentation, la protéine C-réactive, l’électrophorèse, la procalcitonine, et l’hémogramme (NFS). Ces indicateurs aident à évaluer l’étendue et la nature de l’inflammation, guidant ainsi la prise en charge clinique.
🔗 Sources
- https://public.larhumatologie.fr/linflammation
- https://www.msdmanuals.com/fr/professional/immunologie-troubles-allergiques/biologie-du-système-immunitaire/système-du-complément
- https://www.larousse.fr/encyclopedie/medical/cytokine/12350
- https://www.xlabs.fr/donnees/medecins/inflammation_biolo.pdf
- https://www.medicalib.fr/blog/crp-proteine-c-reactive-interpretation-des-resultats/