Introduction

Des agents pathogènes comme les bactéries, les virus, les champignons peuvent envahir l’organisme. Lorsque l’ennemi attaque, notre système immunitaire contre-attaque et nous protège.

Il existe 4 lignes de défense contre les envahisseurs :

  1. La peau et les muqueuses
  2. L’inflammation
  3. La défense non spécifique
  4. La défense spécifique

💡Voir la vidéo : “Il était une fois… la Vie 🌱- Les sentinelles du corps 🧘” Visualisation simplifiée du fonctionnement du système immunitaire par Hello Maestro

Carte d’identité de chaque cellule

Chaque cellule possède à sa surface une quantité d’antigènes propres ou communs à toutes les cellules appartenant au même corps, que l’on désigne par le soi.

Ces marqueurs du soi constituent le Complexe Majeur d’Histocompatibilité (CMH), également connu sous le nom d’HLA (Human Leucocyte antigen). Toutes les cellules qui ne présentent pas ce CMH vont déclencher une réponse immunitaire car elles sont perçues comme étant du non-soi.

💡 Le CMH ou HLA a son importance pour rechercher la compatibilité en cas de greffe d’organe ou de moelle osseuse.

1ere ligne de défense : la peau et les muqueuses

La peau est, comme la Muraille de Chine, une barrière physique pour empêcher l’entrée des envahisseurs. Son épiderme, son acidité et sa résistance est une première barrière superficielle contre les bactéries.

Le problème est double avec la peau :

  1. Elle peut être abîmée, ce qui créé une porte d’entrée pour les agents pathogènes
  2. La peau ne recouvre pas la totalité de notre corps.

Les hommes et femmes possèdent des muqueuses qui protègent leurs portes d’entrée permanentes :

💡 Plus on attend d’uriner, plus le PH dans la vessie devient neutre. Ceci peut entraîner le développement d’infections urinaires.

2ème ligne de défense : la réaction inflammatoire

L’augmentation de la chaleur, après la lésion, va ralentir la reproduction d’agents pathogènes dans notre organisme. La fièvre est une réaction inflammatoire globale pour augmenter la température de notre corps et ralentir la reproduction des mauvaises bactéries.

L’exemple de cette plaie à droite montre 2 éléments :

  • La zone rouge et bombée indique l’apparition d’un liquide chaud et plus de sang qui se dirigent dans la région lésée pour apporter les globules blancs et attaquer les agents pathogènes.
  • La présence de pus qui sont les cadavres de globules blancs qui se sont battus avec les agents pathogènes.
Par IG sous licence Attribution (CC BY 2.0)

3ème ligne de défense : défense innée (non spécifique)

Les mécanismes de défense non spécifiques sont les mécanismes innés qui agissent toujours de la même manière, peu importe l’agent pathogène avec lequel ils sont en contact.

Il existe 2 types de globules blancs produits par les cellules souches de notre moelle osseuse qui font partie de la défense innée :

  1. Lymphocytes T Cytotoxiques (LTC)
  2. Phagocytes

Lymphocytes T Cytotoxiques (LTC)

Les LTC sont présents dans les ganglions lymphatiques et patrouillent notre corps à la recherche d’agents pathogènes.

Il permettent, par cytolyse :

  1. D’attaquer les virus
  2. D’attaquer les cellules cancéreuses

💡 En anglais, les LTC sont appelés les NK – Natural Killer.

Phagocytes

Les phagocytes attaquent par phagocytose et regroupent :

  • Les monocytes
    • La cellule dendritique
    • Le macrophage
  • Le granulocyte
  • Le mastocyte

Seuls les macrophages et granulocytes sont concernés dans la défense innée.

Phagocytes par Dr Graham Beards sous licence cc by-sa 3.0

💡 La phagocytose vient du processus de destruction des agents pathogènes via des enzymes digestives à l’intérieur des cellules macrophages. Les enzymes vont détruire le virus et les restes sont évacués de la cellule.

Granulocytes

Représentent 70% de tous les phagocytes. Ils sont donc très nombreux car peu efficaces.

Macrophages

Ils ne représentent que 5% des phagocytes mais sont très efficaces.

Granulocytes (modifié) – par CNX OpenStax sous licence CC BY 4.0
Macrophage – par Noah Smith sous licence CC BY 4.0

4ème ligne de défense : défense adaptative (spécifique)

La réponse immunitaire adaptative par MonCoursSVT sous licence Creative Commons

Lorsque les “globules blancs” entrent en contact avec un “antigène” inconnu et/ou étranger, cela déclenche la réaction de défense du corps. Les “anticorps” identifient alors les cellules en question et accélèrent leur élimination pour préserver l’intégrité de l’organisme.

AntigèneAnticorps
Les “antigènes” sont en quelque sorte la “carte d’identité” qui caractérise chaque forme d’organisme microscopique, y compris les cellules présentes dans le corps humain.Les “anti anti-gènes” sont des protéines présentes dans le plasma sanguin, produites en réponse à la présence d’antigènes inconnus et/ou étrangers. Leur rôle est de cibler et détruire les cellules affectées. Chaque anticorps est spécifiquement adapté à un antigène particulier, permettant une réponse ciblée et précise.

Classes d’anticorps

Ig GIg MIg AIg DIg E
Les + abondants. Anticorps des vaccins.Lors d’une primo-infectionMuqueuses et peau + lait maternelSur LTB, active la réaction humorale.Manifestations allergiques

Exemple de défense adaptative

Déroulé complet du système adaptatif

💡 Moyen mnémotechnique type de réponse immunitaire : Réponse à médiation cellulaire ⇒ à l’intérieur de la cellule / endo-cellulaire (présence du mot “cellule”) Réponse humorale ⇒ extracellulaire (relatif aux humeurs – donc à l’extérieur de la cellule ⇒ extra cellulaire)

Vaisseaux lymphatiques

En anatomie, les vaisseaux lymphatiques, semblables aux veines, acheminent la lymphe des tissus vers la circulation sanguine en passant par les ganglions lymphatiques.

Ces structures à parois minces et valvulées, constituées de lymphangions, jouent un rôle crucial dans ce transport, tout comme les veines et veinules.

💡 La lymphe elle-même, est une substance transparente, composée principalement d’eau, d’électrolytes et de protéines. Son rôle principal est de collecter les déchets, les cellules mortes, les bactéries et autres substances étrangères des tissus corporels. Les cellules immunitaires peuvent migrer d’un tissu à un autre en traversant les parois des vaisseaux lymphatiques et en se déplaçant via la circulation lymphatique

Organes lymphatiques

Auteur : OpenStax College sous licence CC BY 3.0

💡 Moyen mnémotechnique pour savoir d’où viennent les lymphocytes B et T immunocompétents : B comme Bone (os en anglais) ⇒ créés et maturés dans la moelle osseuse T comme Thymus ⇒ créés dans la moelle osseuse mais maturés dans le Thymus

Thymus

Le thymus, une glande située dans la région du cou, produit principalement des hormones qui jouent un rôle crucial dans le contrôle de la multiplication, la différenciation et la sélection des lymphocytes T, contribuant ainsi à leur compétence immunitaire.

La croissance de cette glande est plus active pendant l’enfance et ralentit à l’adolescence. Au fil du temps, à l’âge adulte, elle perd en taille et en fonctionnalité.

Rate

La rate accomplit trois rôles distincts :

Elle favorise la multiplication des lymphocytes, processus qui se déroule dans la pulpe blanche de la rate.

Elle assure le stockage en quantité de lymphocytes B.

Elle effectue une fonction d’épuration du sang : elle élimine les érythrocytes et les plaquettes endommagées, ainsi que les débris et substances étrangères. Dans la pulpe rouge de la rate, les macrophagocytes sont responsables de la destruction de ces éléments issus du processus d’épuration.

💡 Que signifie “se mettre la rate au court-bouillon” ? Les médecins de l’Antiquité ont toujours associé la rate à l’humeur. Cet organe serait à l’origine de la mélancolie et de l’anxiété, selon la théorie des humeurs de l’être humain, fondée par Hippocrate.

Amygdales et plaques de Peyer

Les amygdales participent à la protection immunitaire des voies respiratoires et de la cavité buccale.

Les plaques de Peyer, elles, sont impliquées dans la surveillance immunitaire de la muqueuse intestinale et la régulation de la réponse immunitaire dans l’intestin.

Les deux structures jouent un rôle essentiel dans la défense du corps contre les agents pathogènes et dans le maintien de l’homéostasie dans les régions qu’elles surveillent.

Ganglions (ou nœuds) lymphatiques

La lymphe atteint un ganglion lymphatique par plusieurs vaisseaux lymphatiques entrants appelés afférents. Elle quitte ensuite ce ganglion par un seul vaisseau lymphatique appelé efférent. Du fait de cette configuration, la lymphe demeure temporairement dans le ganglion, favorisant son nettoyage grâce à l’action des macrophagocytes.

Vue de coupe d’un ganglion lymphatique – auteur : Nicobzz sous licence CC BY-SA 3.0

Crédit : Icons de Freepik – Flaticon

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À propos de l'auteur

Gino

Salut, moi c'est Gino ! En plein dans ma deuxième année d'études infirmières, je sais à quel point ça peut être corsé, entre les cours théoriques à rallonge et les stages pratiques intenses. Du coup, j'ai pensé à partager mes fiches de révision et quelques tips super utiles pour te filer un coup de main. L'idée, c'est de te rendre la vie un peu plus facile et de t'aider à cartonner dans ta formation.

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